Marion Kaelin, une influenceuse pas comme les autres
Jeunevois : Des selfies, des hashtags par milliers sur les réseaux sociaux. Marion Kaelin se démarque et partage son rythme de vie effréné entre quatre mondes et deux villes.
Pendulaires entre Genève et Lausanne, Marion Kaelin prend le train depuis cinq ans. Un aller-retour quotidien. Moyennant un café en terrasse, elle s’arrête pour parler avant de se rendre sur le tournage de «Mauvaise Langue», l’émission de Thomas Wiesel, qu’elle a rencontré durant des cours de théâtre. Marion, vous la connaissez peut-être en tant qu’animatrice ou influenceuse. Appréciée sur Instagram, quelques 30 000 followers la suivent. Les activités professionnelles de la Lausannoise l’ont poussée à s’installer à Genève, ou pas loin, à Veyrier. Ce déménagement découle de son parcours atypique. Elle travaille d’abord dans le domaine de la santé après un apprentissage d’assistante dentaire à Lausanne. Enthousiaste, elle désire se perfectionner et suit une formation à l’école d’hygiéniste. Des études auxquelles elle met un terme peu de temps après.
Elle décide alors de se réorienter. Plus jeune, elle avait goûté au rôle d’animatrice d’une webradio et choisi de revenir au micro. D’abord à RomRadio et aujourd’hui sur 7radio. C’est avec une certaine nostalgie qu’elle parle de ses chroniques. «On faisait des émissions chaque soir, qui n’étaient pas forcément écoutées par beaucoup d’auditeurs. On s’en fichait, alors, parce que l’on adorait ça. C’était génial!». Elle commence par un stage d’une semaine à LFM piloté par Jonas Schneiter, un ami. Comblée par cette expérience, elle ne veut plus lâcher le micro. Ainsi, elle poursuit les émissions, deux mois avec la matinale aux côtés de Sylvain Lavey et entre ensuite sur les ondes de One FM où elle travaille depuis quatre ans déjà.
Les médias la passionnent. Elle s’engage dans une formation en communication et marketing au SAWI (la Swiss Marketing Hub and Schools) de Lausanne. Diplôme en poche, elle passe à la mise en pratique et se plonge dans l’univers du hockey. D’abord pour le LHC (Lausanne Hockey Club) puis pour le GSHC (Genève-Servette Hockey Club). Pour ces équipes, elle anime des événements, notamment au travers de vidéos. Elle s’y investira deux saisons avant de quitter le club genevois.
Le surnom d’Husky
Elle retourne alors dans le secteur médical, tout en maintenant sa chronique dominicale à One FM. Mais pas seulement! Avec l’appui de son père, elle décide de monter son entreprise. Spécialisée dans la communication et l’événementiel, elle y exploite ses talents d’oratrice, de Community Manager et d’animatrice de soirée, ainsi que sa maîtrise de la vidéo et du micro. Des compétences réunies sous le nom Husky Communications Sàrl. Husky, comme le chien? Oui, par amour de la bête mais pas seulement. Une tâche de naissance à l’iris droit lui a valu ce surnom de Husky.
Un #Husky qui séduit sur les réseaux sociaux . En constante progression sur Instagram, elle commence par poster des photos à la «pinta» pour reprendre ses termes (soit des selfies représentatifs de Pinterest). Ses premiers abonnés se comptent surtout parmi la gente masculine car elle est très jolie. Mais le nombre de ses followers s’envole dès lors qu’elle commence à poster des photos d’objets de marque. «J’ai mis en ligne une photo de montre, un jour, qui a été aussitôt repostée. Et tout à coup, plein de gens ont commencé à me suivre.» De fil en aiguille, elle est devenue une des ambassadrices de la limonade Fanta.
«J’adore parler aux gens»
En soi, le placement de produit n’est pas à proprement parler une passion. Elle présente d’ailleurs subtilement les objets qu’elle apprécie et refuse bon nombre de contrats. Ce qui l’enthousiasme, c’est l’échange. «J’adore parler aux gens, être proche d’eux.» Pour elle, ce travail se fait en dialogue et si vous la rencontrez, elle vous retournera sans cesse vos questions. Déconnecter, elle sait faire. Elle est partie deux fois en séjour linguistique. La première fois à Horb am Neckar en Allemagne à 16 ans, la seconde fois en Australie. Un voyage au pays des kangourous inoubliable qu’elle a réitéré lors d’un road-trip avec une amie. Au quotidien, elle vogue sur le lac Léman sous le regard de son père, navigateur expérimenté et chef d’entreprise. Elle adore aussi «sortir ses grand-mère», de drôles de dames à l’entendre. Touchante, Marion prend le temps de savourer l’instant. Des moments qu’elle affiche souvent sur son mur. Pour elle, les réseaux sociaux ne représentent qu’un des moyens de se rapprocher des autres. «Je veux juste vivre ma vie, m’amuser, manger et puis partager ça avec des gens». C’est donc sans peine qu’elle délaisse son smartphone pour se dépenser en parcourant une via ferrata ou pour se détendre en pratiquant le «Netflix and Chill».
Le site internet de Marion Kaelin. (TDG)
Article écrit par Yelena Saltini pour la Tribune de Genève